10 bonnes raisons de lire "La passe-miroir" de Christelle Dabos
Perdue dans les limbes des livres scientifiques sur les Celtes, les fêtes païennes et autres réjouissances, j’en avais presque oublié le goût de la littérature, le plaisir de lire un bon roman, de se laisser emporter par une histoire. L’hiver dernier, j’ai donc décidé de prendre quelques vacances de mes livres de grandes personnes pour me laisser tenter par une série littéraire classée (bien injustement je trouve) dans la catégorie « Young adult » sur les étagères des librairies et des bibliothèques: La Passe-miroir de Christelle Dabos.
L’aura de ces ouvrages était telle que je ne pouvais pas vraiment passer à côté. Et, a posteriori, ça aurait été bien dommage.
Attention, spoiler alert! Même si je ne vais faire attention de ne pas dévoiler la fin de l’intrigue dans cet article il y aura forcément des spoils.
Vous voilà prévenu.es!
La passe-miroir ou l'histoire d'un roman à succès qui aurait pu ne jamais paraître
Mais commençons d’abord par un bref historique.
Souvent, quand on se plonge dans l’histoire de la création d’un film culte par exemple, on découvre qu’il a failli ne jamais être voir le jour mais que de petites choses, souvent improbables ont amené à la naissance inattendue d’une œuvre finalement considérée comme incontournable.
La passe-miroir, c’est un peu ça. C’est une histoire jaillie soudainement de l’esprit de Christelle Dabos, dans un moment de relâchement et de détente forcée après une période de frustration que tous les créateur.ices, quel.les qu’iels soient, connaissent bien.
L’histoire de La passe-miroir, gardée privée entre l’autrice et la petite communauté d’internautes d’écrivain.es à laquelle elle appartenait alors, fut finalement envoyée à Gallimard Jeunesse pour le concours « Premier roman » organisé à l’occasion des 40 ans de la maison d’édition: un petit mail, envoyé le dernier jour du concours, sans grande conséquence pense alors l’autrice qui croit que Gallimard a reçu trop de manuscrits pour avoir le temps de lire le sien.
La suite, on la connaît: Christelle Dabos a remporté le concours, le texte de La passe-miroir, après 12 ans de maturation, d’interrogation et de réécriture, a été publié et le succès a été tel que le roman est maintenant traduit dans près de 20 langues.
Chapeau.
Alors voilà, s’il en était encore besoin, quelques raisons de se plonger dans l’univers de Christelle Dabos.
1. Parce que "La passe-miroir" propose une histoire originale
La Passe-miroir, c’est une série (terminée, ne cherchez pas, y en aura plus) de quatre romans, qui se déroulent dans un monde créé de toute pièce par l’autrice. Ce monde, qui a littéralement éclaté en morceaux, est divisé en 21 arches qui flottent dans le ciel.
Chaque arche est dirigé par un esprit de famille dont descendent tous les habitant.es. Ces esprits de familles sont des êtres étranges, surdimensionnés, à la mémoire bien fragile et disposent de pouvoirs qu’ils ont transmis aux nombreux membres de leur famille.
Les fiancés de l'hiver
C’est dans ce cadre que nous faisons la connaissance d’Ophélie dans le premier tome de La Passe-Miroir: Les fiancés de l’hiver.
Ophélie vit sur l’arche d’Anima, dont les habitants ont la capacité de donner vie aux objets – l’écharpe d’Ophélie est d’ailleurs un personnage en elle-même. Ophélie est une liseuse talentueuse: elle a capacité de lire le passé d’un objet rien qu’en le touchant. Mais elle bénéficie également d’un don beaucoup plus rare: elle peut traverser les miroirs.
Refusant de se plier à la volonté des Doyennes de son arche en épousant un des hommes qu’on lui propose (autant vous dire qu’à ce stade-là, elle me plaît déjà beaucoup!), Ophélie se voit fiancer de force à Thorn, un austère et rebutant représentant d’une autre Arche au climat aussi froid que son caractère: le Pôle.
Chaperonnée par sa tante Roseline, Ophélie doit donc quitter sa petite vie tranquille et le musée qu’elle dirige avec passion pour suivre ce fiancé auquel elle ne peut se soustraire sous peine d’être bannie d’Anima. Au Pôle, elle découvre un monde brutal où les différents clans se déchirent pour les faveurs d’un esprit de famille indolent et capricieux. Coincée entre une belle famille bien mystérieuse et peu amène et son fiancé qui semble aussi peu ravi qu’elle par ce mariage diplomatique, elle tente tant que mal de trouver sa place dans ce monde qui n’est pas le sien.
Les disparus du Clairedelune
Dans Les disparus du Clairedelune, le tome 2, Ophélie côtoie de près Farouk, l’étrange et inquiétant esprit de famille du Pôle, ainsi que les membres de sa cour, versatiles et dangereux, sous les plafonds dorés de la forteresse flotante appelée Citacielle où il est bien difficile de distinguer l’illusion de la réalité.
Alors que Thorn semble chercher à se rapprocher d’elle, plusieurs personnalités du Pôle disparaissent. Chargée de l’enquête par Farouk, Ophélie reçoit elle-même des menaces signées… Dieu (tant qu’à faire).
C’est dans ce deuxième tome que la véritable intrigue de La Passe-miroir, que je ne vous dévoilerai pas, prend forme. Sachez seulement qu’il y est question de Dieu (pas celui que vous croyez), d’un Autre (avec une majuscule) et d’un Livre bien mystérieux (avec une majuscule aussi).
La mémoire de Babel
Le ton change radicalement dans La mémoire de Babel, le troisième tome de la série.
Ophélie, qui a dû rentrer sur Anima pour sa propre sécurité, rejoint sous une fausse identité l’arche de Babel, cosmopolite et moderne. Elle y mène l’enquête, pour retrouver Dieu, l’Autre, Thorn, son écharpe… bref, beaucoup de monde.
Un peu court comme résumé me direz-vous? Le problème, c’est que je ne peux en dire plus sous peine de vous gâcher le plaisir par un méga spoil, alors il faudra vous en contenter!
La tempête des échos
De loin le plus complexe des quatre tomes, La tempête des échos débute dans un climat apocalyptique où les arches s’effondrent et tombent dans le néant une à une. Le temps presse, Ophélie et Thorn tentent de trouver le responsable (Dieu? L’Autre? Mais qui est l’Autre???) avant l’anéantissement imminent de leur monde.
Rien que ça.
2. Parce que, d'Anima à Babel en passant par le Pôle, l'univers de "La Passe-miroir" est cohérent
Le monde créé par Christelle Dabos est à la fois original tout en étant finalement familier: un monde tel que le nôtre aurait pu devenir s’il avait éclaté il y a plusieurs dizaines d’années. Exit les téléphones portables et autres objets modernes, on retrouve le charme désuet des vieux téléphones à combiné, des dirigeables, du télégraphe et des pneumatiques.
A l’instar de J.K. Rowling pour Harry Potter ou J.R.R. Tolkien dans Le Seigneur des Anneaux, Christelle Dabos réussit à mettre en place un monde parfaitement cohérent, avec son Histoire (la création des arches) et ses spécificités.
Chaque arche a son architecture, son climat, ses mœurs et ses lois, ses habitant.es ont des traits physiques particuliers en lien avec leur Esprit de famille.
L’arche d’Anima a la couleur de la Belgique chérie par l’autrice, son calme et ses habitants ont les cheveux roux et un caractère aussi agréable que leur pouvoir familial (animer des objets).
Le Pôle est aussi froid que son nom l’indique, plongé dans hiver perpétuel et sa cour est gangrénée par les luttes des différents clans dont les pouvoirs familiaux servent souvent plus à servir leur ambition que le bien commun. L’architecture de la Citacielle, tout en étages, fait échos à la stratification parfois très violente de la société qui y vit.
Et Babel, dont les multiples arches mineurs qui la composent font écho à la société cosmopolite qui y réside, se veut résolument moderne et tournée vers le savoir mais cache, sous des dehors très anti-militaristes, un système de caste bien peu moderne.
Autant d’aires géographiques et politiques où se place l’intrigue foisonnant de La passe-miroir.
3. Parce que l'intrigue est complexe
Pour moi, La passe-miroir se divise en deux parties: les deux premiers tomes qui se concentrent sur le personnage d’Ophélie et son adaptation à l’univers impitoyable du Pôle tout autant qu’à son futur mari Thorn, et les deux derniers où l’enjeu de l’histoire prend soudainement une ampleur inattendue et, disons-le, parfois vertigineuse.
Personnellement, lorsque j’ai commencé à lire cette histoire, relativement simple de mariage arrangé, je ne m’attendais pas, 2 000 pages plus tard, à me retrouver dans une histoire d’apocalypse!
Autant les deux premiers tomes sont simples à lire, autant les deux suivants, et particulièrement le dernier, méritent une attention accrue lors de la lecture. L’intrigue devient très complexe, parfois compliquée et j’avoue qu’il m’est arrivée de me demander où l’autrice voulait en venir.
Cependant, il faut aussi savoir se laisser emmener là où l’écrivain.e veut nous amener et même si la fin m’a laissé un petit goût amer, je n’ai pas boudé mon plaisir lors de ce voyage, guidée par des personnages nuancés et profonds.
4. Parce qu'Ophélie, Thorn, Archibald et les autres sont des antihéros plus que des héros
Avouons-le, les héros gentils, beaux, courageux… bref, parfaits, c’est ennuyeux.
C’est là où Christelle Dabos est, selon moi, particulièrement douée: créer des anti-héros qu’on adore ou qu’on adore détester, au choix. Ses personnages sont merveilleusement humains, imparfaits et suivre leur évolution au fil de quatre tomes est un vrai bonheur.
Ophélie, l’héroïne, est petite, timide, fortement myope, très maladroite, s’habille de manière démodée, et semble toujours vouloir disparaître. Sa transformation n’en est que plus éclatante.
Thorn est physiquement son contraire, très grand, très maigre. Il est balafré, taciturne, froid, parfois même franchement désagréable et méprisant. Savoir ce qui se cache sous cette carapace de mépris est d’autant plus délectable!
Bérénilde qui apparaît comme la tante manipulatrice et dangereuse n’est peut-être finalement pas celle qui tire les ficelles. Et Archibald, l’Apollon séducteur sapé comme un clochard est-il sournois ou quelqu’un de bien? Difficile de savoir.
On passe les 2 000 pages du roman à retirer les couches des différents personnages pour tenter de découvrir ce qu’ils sont vraiment (un peu comme Shrek et son histoire d’oignon. Vous l’avez?).
Et moi qui aime les personnages féminins à la fois forts et tout en finesse, je suis servie!
5. Parce que Christelle Dabos met des images dans les mots
Dans beaucoup de critiques de lecteur.ices (lectrices, surtout, disons-le) que j’ai pu lire, l’un des principaux reproches faits à l’autrice concerne ses descriptions trop longues. Moi, je les ai a-do-rées!
Ici, pas de mornes descriptions sans fin. Christelle Dabos anime les mots tout comme Ophélie anime les objets. Elle qui, lorsqu’elle était petite, voyait des images s’animer dans sa tête après ses lecture ou ses visionnages de dessins animés, parvient à évoquer des images puissantes grâce à ses descriptions. Moi qui ait une imagination galopante, je me suis mentalement régalée à imaginer ces univers si bien (d)écrits.
Véritable reine du synonyme (elle-même avoue que la découverte du dictionnaire des synonymes a été déterminante dans sa façon d’écrire), l’autrice décrit avec force détails ce monde qui, non seulement n’est pas si éloigné du nôtre, mais qui surtout nous donne matière à réfléchir sur les sujets importants de notre société.
6. Parce que "La Passe-miroir" nous tend un miroir où se reflète notre propre monde
Si Christelle Dabos explique ne pas être le genre de personne à regarder les journaux télévisés, elle avoue toutefois que de nombreux thèmes brûlants de notre époque ont façonné La passe-miroir.
Si l’arche d’Anima semble être dénuée de problématique particulière, l’arche du Pôle permet à l’autrice d’aborder le problème de la hiérarchisation sociale, à travers les différentes strates de la Citacielle. De même, l’évocation de groupes comme les Sans-pouvoirs, qui servent celles et ceux qui ont la chance d’avoir un pouvoir familial, n’est pas sans rappeler les problématiques d’exclusion de notre propre société.
Le népotisme est également un thème récurrent.
Le sérieux d’Ophélie, qui se refuse a lire tout objet lorsque la demande n’émane pas de son propriétaire permet également d’aborder la déontologie.
La chute inéluctable des arches est un écho direct, selon moi, au dérèglement climatique que connaît notre planète.
La multiplication des objets par les échos renvoie directement au consumérisme de notre société (oui, je sais, le début de cette phrase est étrange mais je vous jure que vous la comprendrez si vous lisez les livres!)
Mais, pour moi, c’est la description de la vie sur l’arche de Babel qui nous tend le plus un miroir – fort inquiétant – de notre société. On y trouve une population certes cosmopolite mais enfermée dans un système hiérarchique qui prend corps dans les interdits vestimentaires qui sont imposés. La richesse apportée par la diversité des habitants de Babel est considérée comme un problème dès lors que des catastrophes surviennent. Les gens sont alors triés, on choisit qui a le droit de vivre ou mourir, ceux qui sont condamnés étant marqués à même la peau. C’est un miroir bien amer qui nous est tendu et nous rappelle autant l’eugénisme de la seconde guerre mondiale que la façon dont sont traités les personnes immigrées.
Par ailleurs, Babel nous parle aussi de maltraitance sous couvert de recherches médicales à travers l’Observatoire des déviations.
Enfin, la proscription du vocabulaire lié à la guerre sur l’arche de Babel sous des excuses antimilitaristes nous parle de manipulation et n’est pas sans rappeler 1984 de George Orwell et sa dangereuse novlangue.
Vous le voyez, les thèmes abordés dans ce livre estampillé jeunesse sont bien moins anodins qu’il n’y parait. Et si c’est moi qui ait choisi les exemples tirés du livre que je viens de donner, c’est bien Christelle Dabos qui affirme avoir aborder ces thèmes dans La passe-miroir.
7. Parce qu'il y a une histoire d'amour crédible (et ça fait du bien)
Ben oui, parce qu’il y a quand même une histoire d’amour au milieu de tout ça. Qui commence très mal, certes, mais on ne va pas se mentir, on aime bien quand c’est pas gagné tout de suite (je suis une grande fan d’Orgeuil et préjugés, que voulez-vous).
Et ça fait du bien aussi cette relation entre deux personnages que tout oppose et qui repose sur leur évolution personnelle. C’est crédible. Parce que les amours fusionnelles au premier regard, merci bien, mais il ne faudrait pas nous prendre pour des lapins de six semaines non plus!
Par contre, soyons clairs. Si vous recherchez un roman centré sur une histoire d’amour, passez votre chemin. De l’amour, il y en a dans La passe-miroir, mais savamment distillé au cours des 2 000 pages par une autrice qui a sans doute pris un malin plaisir à faire languir, languir, languiiiir ses lecteur.ices. Cette histoire d’amour, c’est un élément, parmi beaucoup d’autres du roman. Et c’est tout!
8. Pour les références cachées (involontaires?) de "La Passe-miroir".
Le monde de La Passe-miroir est le « Monde miroir où se concilient mes influences et mes expériences » a écrit l’autrice dans l’ouvrage Et l’imagination prend feu dans lequel elle raconte son parcours et son écriture (et où j’ai pioché toutes les informations la concernant que vous trouvez dans le présent article). Et des influences, comme tous les artistes, elle en a beaucoup: elle en cite certaines et j’en ai repéré d’autres (qui ne sont pas attestées).
Petit florilège…
Christelle Dabos ne cache pas son admiration pour le merveilleux dessin animé de Paul Grimault Le roi et l’oiseau. Comment ne pas voir une référence à la tour sans fin de ce ce film d’animation (sublimée par le texte de Paul Prévert) dans la Citacielle du Pôle?
L’autrice est également une grande fan des dessins animés japonais du studio Ghibli. La Citacielle mouvante dans le cieux n’est pas sans me rappeler Le château ambulant d’Hayao Miyazaki, tout comme Archibald dans La passe-miroir a un petit air d’Hauru du même dessin animé (ok, en beaucoup moins bien habillé).
Étant une grande fan du manga Fullmetal alchemist, j’ai cru reconnaître l’influence du petit être de la fiole dans le personnage de l’Autre.
Et puis l’Envers, l’Endroit, les échos et… la fin de l’histoire de La passe-miroir m’évoque aussi des souvenirs de ma lecture des la trilogie A la croisée de mondes de Philippe Pullman.
Enfin, Ophélie et Thorn ont des petits airs d’Élisabeth Bennet et Mr Darcy… mais ça c’est sans doute parce que j’aime trop Orgueil et préjugés!
9. Parce que vous n'avez rien compris à cet article
Si vous êtes arrivé.e jusqu’à ce point de l’article alors que vous n’avez pas lu ce roman alors bravo! Parce qu’entre les arches, les échos, la Citacielle, Dieu, les esprits de familles et l’Autre, j’imagine que vous n’avez pas tout compris.
Et si vous n’êtes pas familier avec la culture japonaise, avec le petit être de la fiole et Hauru, je vous ai probablement définitivement perdu.
La solution? Lire le livre. Et venir relire cet article après.
Vous l’avez compris, j’ai beaucoup aimé ce roman, ça faisait longtemps qu’une lecture ne m’avait pas autant attrapée au point de rester des jours entiers à lire. Est-ce que tout m’a plu, non (oui, Christelle Dabos, si tu passes par là, je t’en veux un peu pour la fin!). Mais je ne peux que recommander cette lecture qui – et c’est le propre des livres – vous fera voyager sans bouger de votre canapé.
10. Parce que tout le monde l'a lu
C’est vrai en soi, ce n’est pas une bonne raison. Mais avouez que c’est barbant d’entendre tout le monde parler de quelque chose que vous êtes la seule personne à ne pas connaître!
(Oui, c’est aussi parce qu’il me fallait une dixième raison pour avoir un compte rond. C’est plus joli).
Christelle Dabos: mon miroir à moi
Pour conclure, je voudrais revenir sur la notion de miroir (ça tombe bien, on est en plein dans le thème). Car je pense aussi que si cette saga littéraire m’a autant plu, ce n’est pas seulement pour les qualités que je viens d’énumérer.
Christelle Dabos a à peu près mon âge. Elle a clairement bon nombre de références culturelles qui sont aussi les miennes. Comme moi, elle bosse sur son canapé (bien plus que moi d’ailleurs) et dans son livre Et l’imagination prend feu, elle décrit l’état d’écriture comme moi je vis l’état de création par le dessin. Elle aussi, elle invente des histoires « pour elle », elle aussi, elle travaille en écoutant des musique de films et de dessins animés.
Je pense qu’il y a un peu de tout ça dans son livre qui fait que je m’y suis sentie à l’aise, comme à la maison. Ce qui me permet de revenir aussi sur l’estampillage « jeunesse » ou « Young Adult » de ce roman.
Harry Potter et À la croisée des monde entre autres l’ont déjà démontré: pas besoin d’être un enfant pour apprécier la littérature dite « jeunesse ». Je pense que La passe-miroir est encore plus symptomatique du problème de la catégorisation de la littérature. Les adultes de maintenant sont blindés de références de dessins animés et, souvent, en regardent encore, à la différence des générations d’avant.
Est-ce que c’est un livre pour les jeunes adultes? Oui, mais aussi pour les enfants qui ont 40, 50 ans ou plus (ma mère, qui a 70 ans, l’a beaucoup aimé). Et ce n’est sans doute pas pour rien que Gallimard l’a sorti dans plusieurs collections, et pas seulement en jeuness.
Alors, quel que soit votre âge, bonne lecture à vous et si jamais vous manquez de marque-pages, n’oubliez pas qu’il y en a plein sur ce site qui iraient très bien avec vos lectures!
Hisae
Les références de cet article:
- Christelle Dabos, La Passe-miroir, Tome 1: Les fiancés de l’Hiver, Gallimard Jeunesse, 2013.
- Christelle Dabos, La Passe-miroir, Tome 2: Les disparus du Clairedelune, Gallimard Jeunesse, 2015.
- Christelle Dabos, La Passe-miroir, Tome 3: La mémoire de Babel, Gallimard Jeunesse, 2017.
- Christelle Dabos, La Passe-miroir, Tome 4: La tempête des échos, Gallimard Jeunesse, 2019.
- Christelle Dabos, Et l’imagination prend feu, Le Robert, 2022.
- Paul Grimault, Le roi et l’oiseau, Gibé, 1980. (Film d’animation)
- Hayao Miyazaki, Le château dans le ciel, Studio Ghibli, 1986. (Film d’animation)
- Hiromu Arakawa, Fullmetal Alchemist, Kurokawa, 2005. (Manga)
- Philip Pullman, À la croisée de mondes, Gallimard, 2007.
- Jane Austen, Orgueil et préjugés, 10/18, 2000.
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