Magie et folklore en Écosse: origines et activités des fairies
Les fairies ne sont pas ces jolies fées des dessins animées de Disney, toutes pétries de bon sentiments et qui ne semblent être là que pour aider les autres.
En Écosse, en Irlande, au Pays de Galles, en Bretagne et dans une moindre mesure en Angleterre, ces créatures mystérieuses, puissantes et pas toujours bien intentionnées ont peuplé les ballades, appelées la « Poésie du Peuple » depuis fort longtemps. La première mention écrite des fairies en Écosse remonte au XIIIe siècle mais personne ne sait à quand remontent les croyances en ces êtres qui ont toujours fait partie du paysage et du quotidien de la population, rurale surtout.
Nous allons nous intéresser à ces croyances multiséculaires qui ont perduré jusqu’au XIXe siècle, c’est-à-dire pendant toute l’ère pré-industrielle, à une époque où personne n’aurait osé douter de l’existence des fairies.
Des fairies oui, mais pas des fées!
Loin des fées de Disney, les fairies des pays du Nord
Avant de commencer cette plongée dans la magie d’Écosse, un petit mot sur le fait que j’utilise le mot « fairies » et non « fées » dans cette article (comme dans les autres que j’ai écrit, d’ailleurs).
Les fées diaphanes, équipées d’ailes de papillon et présentées telles des nymphes gambadantes à la Shakespeare nous sont très familières, nous qui connaissons fort bien la fée clochette ou la fée des dents.
Or, ces petits personnages mignons sont surtout inspirés du mouvement New Age. À l’inverse des fées, les fairies étaient dangereuses, capables de faire du mal voire même de tuer des humains ou leur bétail. Même si elles ne sont pas toujours mal intentionnées, elles ont une propension à la malveillance et à la cruauté. C’est pourquoi toute personne saine d’esprit cherchait à les éviter à tout prix.
Cette différence explique que les chercheur.euses français.es préfèrent garder le terme anglais de fairy pour bien faire la distinction entre ces différentes créatures. Et je fais de même!
Les procès de sorcières en Écosse: une source d'informations sur les fairies
Avant de plonger dans le monde (pas toujours si merveilleux) des fairies, un petit mot sur les sources. Comment sait-on tout ce que l’on sait sur elles? Au XVIIIe et XIXe siècles, on le verra dans un prochain article, certains intellectuels ont compilé les histoires et légendes concernant les fairies. Mais ce sont des sources tardives et potentiellement transformées. Une autre source, plus fiable en un sens, ce sont les procès de sorcières, ces femmes, ainsi que quelques hommes, condamné.es pour sorcellerie durant plusieurs siècles. On a bien connu ce phénomène sur le continent, mais les chasses aux sorcières ont également été terribles en Écosse. Même si les témoignages des moins-disantes sorcières étaient toujours obtenus sous la torture, les accusé.es se sont souvent servi de leurs croyances d’alors – croyances païennes s’il en est – pour tenter de répondre aux questions que leurs juges leur posaient. Un grand nombre d’informations sur les fairies nous sont donc parvenues grâce à leurs « témoignages ».
Une dernière chose: la croyance aux fairies a été particulièrement résistantes dans les Highlands, les terres du nord de l’Écosse, parfois reculées, et les Hébrides, des zones aux paysages spectaculaires, au climat parfois difficile et moins peuplées. Toutefois, les Lowlands et Borders, les terres du Sud qui partagent une frontière avec l’Angleterre, ne sont pas en reste et ont aussi leurs légendes.
Origines des fairies d'Écosses
Dans les textes, les ballades ou les témoignages des procès de sorcières, les fairies sont décrites de façon parfois fort différente. Ces créatures douées d’intelligence, au même titre que les humains, leur ressemblent d’ailleurs aussi physiquement. Bien que nous verrons que certaines fairies ont des particularités physiques bien spécifiques, la plupart d’entre elles ne sont pas forcément reconnaissables au premier abord, elles ressemblent souvent aux humains. Pour la petite histoire, lorsqu’elles sont en groupes, les fairies sont considérées somme attirantes mais, curieusement, les fairies hommes, lorsqu’ils sont seuls, sont au contraire décrits comme repoussants, voire difformes.
On décrit parfois les fairies comme des créatures minuscules vêtues de vert, qui se déplacent en procession et habitent des collines coniques mais cette vision est très récente: on la doit à Sir Walter Scott (1771-1832), le célèbre écrivain écossais.
Il est toutefois vrai qu’elles sont souvent décrites vêtues de vert, couleur parfois considérée de mauvais augure. Dans les procès de sorcières, on les dit toutefois vêtues comme les humains: parfois habillées en gentlemen pour certaines fairies masculines, elles sont la plupart du temps couvertes d’un plaid aux couleurs bigarrées ou au motifs de tartan. Le plaid est un ancêtre du kilt, une très large bande de tissu savamment repliée dans laquelle les Highlanders vivaient jour et nuit (si vous connaissez la série Outlander, alors sachez qu’il s’agit du tissu replié grâce à une ceinture que portent les hommes de la série dans la première saison).
Les fairies sont parfois décrites portant des armures ou des vêtements somptueux pour celles qui vivent à la cour du roi et de la reine des fairies, une cour opulente, avec de la nourriture à profusion.
Les chevaux des fairies sont eux-même réputés magnifiques, blancs comme le lait, plus rapides que le vent et richement harnachés.
Les fairies sont connues pour leur force hors du commun, leur capacité à se rendre invisibles et à rendre les humains invisibles aussi!
Les fairies sont souvent associées à la mort et plus particulièrement aux morts. Dans certains témoignages, elles sont les fantômes de personnes ayant bel et bien existé ou de personnes coincées entre la vie et la mort. On retrouve ce lien étroit entre fairies et mort dans les traditions de la fête ancestrale d’Halloween qui, nous le verrons, a beaucoup d’importance!
Lorsque la tradition associe les fairies à des personnes prises au piège entre deux mondes, c’est souvent suite à une mort violente et subite lors de laquelle la personne humaine n’a pas eu le temps de se voir mourir. D’ailleurs, on raconte que des personnes décédées faisaient partie des processions de fairies qu’on apercevaient parfois à Halloween et Beltaine. Ce lien se ressent à travers certaines coutumes. Ainsi, offrir du lait est une tradition liée aux morts mais c’est aussi une façon d’apaiser les fairies.
Certaines autorités écossaises pensaient d’ailleurs que les fairies étaient des fantômes ou les âmes des païens morts qui vivaient dans des sortes de limbes, entre la terre et le paradis, voire même des anges déchus!
La tradition Irlandaise dans l'histoire des fairies
Les enfants des Tuatha Dé Danann
Dans la tradition irlandaise, les fairies sont issues des déités mythologiques, plus particulièrement des Tuatha Dé Danann, une race divine descendante de la déesse mère Danu (ou Dana). Défaits par les humains dans une grande bataille, ils passent un marché avec ces derniers: ils laissent la surface de la terre aux humains et partent vivre soit sur la terre de Tir Na nÓg (« la terre de l’éternelle jeunesse »), qu’on appelle aussi le Sidh, soit sous terre.
Les légendes autour des Tuatha Dé Danann circulaient en Écosse depuis le XVIe siècle au moins. Du moins en a-t-on la trace mais il fort probable que les Écossais connaissaient ces histories depuis bien plus longtemps. Cette histoire a été récupérée et assimilée par la tradition populaire. Ainsi se mêle une vision légendaire mythologique et une vision plus populaire liée aux personnes décédées.
Pictes, druides ou enfants de géants?
Une autre version de la tradition irlandaise veut que les fairies, les gnomes et les brownies (fairies bien particulières) soient des Pictes originaires d’Écosse. On considérait d’ailleurs les tumuli néolithiques comme les lieux d’habitation des trolls.
Tout un folklore s’est créé autour de restes archéologiques pictes, comme les structures et les fortifications retrouvées dans les îles du Nord et à l’Ouest qui datent de 500 avant J.C à 200 avant J.C. Ces structures avaient de petites marches. Certaines pièces, identifiées comme des celliers, basses de plafond ou souterraines datent des environ de l’an 700, c’est-à-dire de la période romaine, mais ont été construites par les locaux. Résultat: on a pensé que les Pictes étaient très petits! Cela a donné du grain à moudre à ceux qui pensaient que les fairies étaient petites. Toutefois, il n’existe aucune source prouvant que les Pictes aient été effectivement petits!
Un autre tradition veut que les fairies aient quelque chose à voir avec les druides. D’ailleurs, le concept féérique du changelin, sur lequel nous reviendrons, viendrait d’une croyance selon laquelle les druides allaient voler les enfants pour en faire des membres de leur ordre.
Il existe également une autre croyance selon laquelle les fairies seraient les enfants du géant Balkin, le seigneur des montagnes du Nord. Cette sorte de satyre aurait eu près de 12 000 enfants qui parleraient l’irlandais ancien, vivraient dans les cavernes ou les montagnes et seraient régulièrement engagés dans des combats avec les esprits d’Islande.
Tout cela explique pourquoi les fairies d’Écosse sont finalement très semblables aux fairies d’Irlande.
Les activités des fairies
Globalement, les fairies sont des créatures très sociables qui aiment les activités festives et joyeuses. Elles aiment manger, boire, chasser et s’envoyer en l’air (souvent avec des humains!). D’ailleurs leurs activités ressemblent fort à celles des humains: elles font du pain, entretiennent les tertres où elles vivent… Les fairies femmes sont connues pour filer, teindre et broder, notamment avec du fil d’or.
On dit que les fairies ont un goût particulier pour la musique et surtout la danse, qu’elles aiment pratiquer à la lumière de la lune. La danse des fairies est d’ailleurs un moyen pour elle d’attirer immanquablement les humains. Cette danse en cercle laisserait des traces dans l’herbe: ce sont les fameux fairy rings ou ronds de sorcières en français, dans lesquels il serait dangereux de pénétrer.
Toutes les fairies dansent, même les Trows, ces géants disgracieux dont on dit que la danse excentrique ressemble à un boitillement ou à un bateau qui tangue.
Dans le conte The boy of Leith, un enfant, auquel les fairies auraient donné le don de double vue, raconte comment, tous les jeudis soirs, il entrait dans la colline de Calton, entre Édimbourg et Leith, où il jouait du tambour pour les faire danser et les accompagnait en excursion nocturne.
Mais une des activités préférées des fairies, c’est de semer la pagaille dans le monde des humains, et les enlever. Mais on y reviendra. D’ailleurs, toutes les activités surnaturelles seraient de leur fait. Par exemple, on raconte que dans les endroits dits hantés, fort nombreux en Écosse, elles jettent de la terre et des pierres sur les gens pour sur divertir…
La nature et les noms des fairies d'Écosse
Du bon peuple au elfes: les petits noms des fairies
Dans l’Écosse d’antan, lorsqu’on était une personne sage, on évitait de mettre les fairies en colère, ce qui était d’autant plus difficile qu’elles pouvaient se rendre invisibles et, de fait, se trouver absolument partout. Du coup, on leur donne des noms plutôt sympathique comme « le bon peuple », (« the good people »), très utilisé par les Highlanders, de même que « peuple souterrain » ou « peuple invisible » ou bien encore « Lychnobious people », expression difficilement traduisible en français mais qui a trait à la nuit. Je vous épargne les termes gaéliques pour dénommer les fairies, très nombreux. Tous ces petits noms permettent de les nommer de manière respectueuses, au cas où l’une d’entre elle ait une oreille qui traîne.
Dans les Lowlands, au Sud de l’Écosse, on utilise plus simplement les terme d' »Elfe » de « faunes » ou tout simplement de fairies.
Elle sont également souvent appelée « Wicht », à ne pas confondre avec « Witch » (« sorcière »)! Ce terme serait dérivé du mot « Wight » qui désignait un guerrier pour ensuite être attribué aux personnes aux pouvoirs surnaturels en général. Cela explique sans doute pourquoi, lors des chasses aux sorcières et des persécutions (entre le XVe et le XVIIIe siècle), les termes « Wicht » et « Witch » se sont finalement mélangées.
Toutefois, ce sont les euphémismes qui restent le plus utilisés à l’époque des croyances aux fairies. En plus de ceux vus précédemment, citons les « bons voisins », « les gens honnêtes », « le peuple juste », « le peuple tranquille », « les sbires verts », « les gens sans repos », « le peuple pacifique » etc. La reine des fairies, objet de tous les fantasmes, est quant à elle parfois appelée la « Dame à la belle cotte verte », une description très fréquente dans les contes des Highlands.
Le petit peuple
L’euphémisme le plus couramment utilisé reste sans doute le « Petit peuple », une dénomination qui pose question car, outre la problématique des Pictes que nous avons déjà abordée et bien que certaines fairies comme les Brownies soient de petite taille, elles sont, la plupart du temps, décrites comme ressemblant aux humains. Il y a plusieurs théories sur la raison d’un tel nom.
L’une d’entre elles vient de deux livres écrits en anglais ancien: le Leechbook de Bald (Xe siècle) et le Lacnunga (XIe siècle), deux livres de remèdes qui font référence aux elfes: certain.es chercheur.euses considèrent que les petites fairies écossaises seraient d’origine anglo-saxonnes.
Une autre théorie est en lien avec un gros rocher près de l’île de Lewis, dans les Hébrides extérieures, dénommée l’île de Luchruban, « l’île des Pygmées » ou encore « l’île des Petits hommes ».
En réalité, les traditions relatives aux petites créatures ont une longue histoire, sans doute avec diverses racines. Par exemple, le mot gaélique « Luspardan » qui signifie à la fois nain ou lutin a un lien étroit avec « Lupracan », l’un des noms du Leprechaun, le célèbre lutin irlandais.
Par ailleurs, on raconte que les fairies peuvent changer de taille et de forme, ce qui pourrait expliquer cette problématique. Toutefois, la réponse a cette question est sans doute multiple. D’une part, le fait que, plus on remonte dans le temps, plus les fairies sont petites vient sans doute du fait que les humains en général ont toujours tendance à considérer leurs ancêtres comme plus petits qu’eux. D’autre part, la petite taille des fairies vient aussi sans doute du mélange de plusieurs traditions (celtique, germanique, anglaise et scandinave).
Des fairies particulières: les Trows et les Brownies
Les Trows
Les trows sont issus de la traditions des Orcades et des Shetlands. Sortes de géants monstrueux, un peu comme les trolls, il aiment la musique (rappelez-vous, ce sont eux qui dansent comme des bateaux qui tanguent) et c’est la raison pour laquelle il kidnappent souvent des musiciens…
Cela ne vous surprendra plus si je vous dis qu’eux aussi ont plein de petits noms: « le peuple gris », « le peuple caché », les « hillyans », mais on les appellent plus communément « Trool », « Trows », ou « Trowies ».
Le Kunal-Trow est un trow mâle uniquement. On dit qu’il pleure parfois d’être seul. Le seul moyen pour lui d’avoir une compagne était de la choisir parmi les humaines. Toutefois, la malheureuse choisie mourrait invariablement après avoir donné naissance à leur enfant…
Dans la même lignée il existe les Hogboys ou Hogboon (un nom issu de l’ancien scandinave, une langue viking et qui désigne les habitants des tertres). Ces trows particuliers sont réputés habiter les chambres funéraires des Orcades et les garder des intrus. Avec le temps, il se sont mélanger avec les Brownies dans l’imaginaire collectif.
Les Brownies
Les Brownies ou Broonies (rien à voir avec le gâteau au chocolat), également nommés Urisk dans les Lowlands, sont des fairies particulières: les Brownies vivent dans des fermes, près des humains, sans jamais directement les côtoyer. Il sont liés à une maison ou à une famille, pour laquelle il accomplissent une somme extraordinaire de travail sans demander rétribution. Dans les contes, ils travaillent la nuit, sans être vus, et les propriétaires leur laissent un bol de lait ou quelque chose à manger. Contrairement aux autres fairies, les Brownies restent seuls. Ce sont le plus souvent des mâles. Certains textes disent qu’ils sont grands beaux et bien proportionnés mais la majorité des contes les décrivent petits, hirsutes, habillés de guenilles ou carrément nus.
Ces petites créatures déguenillées qui travaillent pour les humains vous semblent peut-être familières. C’est normal! Les Brownies auraient été l’inspiration de J.K. Rowling pour la création des elfes de maison dans sa saga Harry Potter et, bien sûr, de Dobby, le petit elfe libre! D’ailleurs, dans le folklore, un « dobie » est une sorte de brownie, un peu plus bête mais bien intentionné, ce qui colle bien avec le fameux Dobby!
Le nom des fairies
NicNiven et les autres
Les fairies ont rarement un nom qui leur est propre, mais s’il en est un qui est bien connu c’est celui de NicNiven (ou NicNevin ou NicNeven). C’est ainsi qu’est nommé la reine des fairies dans certains textes. Ce nom serait dérivé de Neamhain, une des trois déesses liées à la guerre dans la tradition irlandaise. Les deux autres déesses sont Macha et Badh. Neamhain et Badh sont souvent très fortement associées à tel point qu’ont pense qu’elles sont les deux aspects d’un même personnage. Badh, dans certains dialectes irlandais, correspond à la messagère de la mort, la fameuse Banshee qui fait si peur à Halloween. D’ailleurs, une autre étymologie de Banshee est Bean Sidhe en gaélique soit « femme fairy ». On voit que le lien entre fairies et mort est décidément très étroit. En Écosse, NicNiven est aussi la reine des sorcières (tant qu’à faire).
Parmi les fairies qui sont nommées dans les ballades, on peut citer notamment Whuppity Stoorie, la mauvaise fairy dont il faut deviner le nom pour briser le sortilège, ou Habetrot la bienveillante petite fileuse au physique abîmé par son travail. On connait aussi le nom de plusieurs Brownies : Aiken Drum, le Brownie de Blednoch qui se serait enfuit après qu’on lui ait offert un pantalon neuf (toute ressemblance avec des elfes de maisons libérés de leur condition servile quand on leur offre des vêtements n’est décidément pas fortuite), Puddlefoot de Perthshire, un Urisk ainsi nommé parce qu’il aimait patauger dans la rivière mais qui disparut quand il sut le nom que lui donnaient les habitants ou encore Meg Mullach (surnommée Hairy Meg). Cette brownie femme est le personnage de plusieurs histoires. Dans l’une d’entre elle, est est au service d’une grande famille pour qui elle réalise les travaux quotidiens mais elle aide également le maître de maison à battre ses adversaires aux échecs et elle annonce également les morts, ce qu’il fait d’elle… une banshee! Un autre conte explique qu’elle travaillait si bien que le fermier chez qui elle vivait renvoya tout son personnel! Très en colère, Meg se serait mise en grève (!) et serait devenue ce que l’on appelle un Boggart, une sorte d’esprit frappeur, et aurait joué des tours au fermier jusqu’à ce qu’il réembauche son personnel (une syndicaliste avant l’heure!). Le fils de Meg a également un nom, Brownie-Clod, et serait un dobie dont quelques histoires narrent les malheurs.
Les noms géographiques liés aux fairies en Écosse
Puisqu’on parle de noms, il faut savoir que, si les fairies ont rarement un nom, elles ont, en revanche, souvent laissé le leur dans la géographie écossaise. En effet, l’Écosse est truffée de lieux dont les noms sont liés aux fairies. Dans un pays où on considère que le paysage joue un rôle important dans l’existence de créatures magiques, ce n’est pas très étonnant. Chaque comté écossais à ses « fairy glens » (« glen » est un nom désignant une sorte de vallée, le plus souvent délimitée par des montagnes, un paysage typiquement écossais).
Les collines, les forêts, les tertres étant par essence des lieux susceptibles d’accueillir des fairies, on trouve beaucoup de noms qui les associent comme Na tri Shean, le cairn de Cnoc Freiceadain à Caithness qui signifie « les trois tertres des fairies », Schiehallion, sur le bord de Rannoch moor qu’on appelle « La montagne des fairies calédoniennes » (Caledonia étant l’ancien nom de l’Écosse), ou encore Tomnahurich près d’Inverness, où reposerait le fameux Thomas the Rhymer sur lequel nous reviendrons.
Enfin, aux Shetlands ou dans les Orcades, il est courant de trouver des noms qui contiennent le mot « troll » ou « trowie », puisque c’est de ces îles que ces fairies particulières seraient originaires.
Maintenant que les présentations sont faites, il me faut vous raconter un peu tous les (mauvais) tours qu’aimaient jouer les fairies aux humains. Rendez-vous dans le prochain article.
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À bientôt sur les traces de Fairies!
Hisae
Sources
- Lizanne Henderson, Edward J. Cowan, Scottish Fairy Belief: a History, Tuckwell Press, 2001
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