Entre nature et culture: 6 endroits à visiter autour de Nantes
Photographie des fleurs du jardin du château de Rochefort-en-Terre ©Hisae illustrations

Entre Nature et Culture: 6 endroits à visiter autour de Nantes

Cette année, j’ai passé quelques jours de vacances en Bretagne, en Loire-Atlantique plus précisément. J’y ai découvert des villages magnifiques, des endroits surprenants et j’en ai profité pour faire quelques aquarelles. 

Je vous emmène? Allez c’est parti!

Clisson

Photographie d'une maison sur la berge de la Sèvre à Clisson ©Hisae illustrations
Photographie de la rivière la Sèvre depuis le pont de Clisson ©Hisae illustrations
Photographie du château de Clisson prise derrière un parterre de fleurs roses ©Hisae illustrations

Ma balade a débuté à Clisson, dont je suis littéralement tombée amoureuse (premier coup de foudre de mes vacances). A l’ombre du château médiéval s’étend une charmante bourgade avec son petit pont de pierre qui enjambe la Sèvre. Outre son côté pittoresque on peut y déguster des sorbets qui sont à tomber!

Photographie de matériel de peinture et aquarelle ©Hisae illustrations

Pour prendre de la hauteur, le mieux, si on ne monte pas jusqu’au château, est de se balader dans le domaine de la Garenne Lemot, classé aux Monuments historiques. 

Le créateur de ce parc, un sculpteur du nom de François-Frédéric Lemot, le voyait comme un hommage aux paysages italiens. C’est une véritable réussite, à tel point que l’on dit que Clisson est un peu la Toscane de Loire-Atlantique!

Et quel meilleur endroit que l'”Italie” pour sortir ses pinceaux? Ni une ni deux, me voilà en train de croquer le parc à l’aquarelle!

Croquis aquarellé de la vue sur Clisson à travers le jardin depuis le Parc La Garenne Lemot ©Hisae illustrations

Guérande et Batz-sur-Mer

Le vent breton m’a ensuite poussée plus à l’Ouest, près de l’Atlantique. Me voilà à Guérande, la ville du sel. 

C’est beau, c’est médiéval (tout ce que j’aime!) mais c’est très touristique. Je n’aime pas la foule et j’avoue avoir été plus séduite par les façades fleuries des petites rues vides que par le centre historique littéralement pris d’assaut.

Impossible de de trouver un endroit tranquille pour peindre.

Mais ce n’est pas grave car, à quelques kilomètres de là, se trouve une petite ville plus calme…

Photographie de belle porte en bois rouge encadrée de lierre et de fleurs à Guérande ©Hisae illustrations

Batz-sur-Mer. Avec son tout petit centre-ville située à deux pas de la mer, cette petite ville ne paie pas forcément de mine mais a beaucoup de charme. Moi qui suit une amoureuse invétérée des ruines, surtout si elle sont médiévales, j’ai été comblée avec celles de la chapelle Notre-Dame du mûrier.

Photographie des ruines d'une petite église de Batz-sur-Mer ©Hisae illustrations
Photographie des ruines d'une petite église de Batz-sur-Mer prise à travers ses grilles ©Hisae illustrations

C’est beau n’est-ce pas? Cette jolie chapelle gothique a été édifiée par les paludiers (les ouvriers des marais salants) à la fin du XVe siècle, à la suite d’une épidémie de peste. Malheureusement, peu de temps après, une violente tempête a fortement endommagé la toiture. Vu les frais de réparations, il a été décidé d’utiliser le reste du toit pour réparer celui de l’église Saint-Guénolé, située tout à côté. La chapelle Notre-Dame du mûrier est tombée petit à petit en ruines, pillée, ses pierres emportées une à une. Ce qu’il en reste est aujourd’hui protégé. Elle fait un excellent sujet de peinture, vous ne trouvez pas? 

Croquis aquarellé des ruines d'une petite église à Batz-sur-Mer ©Hisae illustrations
La chapelle Notre-Dame du mûrier

La forêt de Touffou

Photographie des fougères de la forêt de Touffou ©Hisae illustrations

 

Avant d’attaquer la dernière partie du voyage, allons prendre une bonne bouffée d’air frais dans la joliment nommée forêt de Touffou.

Ancienne propriété des ducs de Bretagne, on peut notamment y voir, avant d’entrer sous les arbres bordés d’impressionnantes fougères, une mare aménagée il y a près de trente ans en prévision des risques d’incendie. Ce petit plan d’eau est aujourd’hui devenu un écosystème pour les grenouilles, crapauds et autres batraciens. 

Rochefort-en-Terre

L’une des plus belles découvertes de mon séjour, et mon deuxième coup de foudre, se trouve dans le Morbihan: Rochefort-en-Terre. Bien que cette petite ville entièrement “dans son jus” soit tournée vers le tourisme, les façades sont tellement bien conservées ou travaillées que l’illusion de se promener en plein Moyen Âge est parfaite!

Photographie de la façade d'une boutique d'antiquités à Rochefort en Terre ©Hisae illustrations
Photographie d'une ruelle fleurie de Rochefort-en-Terre prise depuis le haut d'un escalier ©Hisae illustrations
Photographie d'un chat couché en haut d'un escalier en pierre couvert de fleurs à Rochefort-en-Terre ©Hisae illustrations

La beauté des façades et le fleurissement de la ville sont sans doute une réminiscence de la période où vivait Alfred Partridge Klots, un américain né en France et passionné d’art qui acheta les ruines du vieux château au début du XXe siècle. Désireux de faire connaître ce village, déjà fréquenté par les peintres, il organisa des concours de façades et fenêtres fleuries. Force est de constater que la tradition perdure: les façades sont magnifiques (et classées aux Monuments historiques) et plus fleuries les unes que les autres.

Dans les hauteurs de la ville, l’enceinte du château recèle des endroits incroyables et notamment le Naïa museum. Cet endroit, improbable au premier abord, expose des oeuvres fantastiques, futuristes, parfois effrayantes, qui font appel à un imaginaire puissant.

Photographie d'une des salles du Naïa Museum ©Hisae illustrations
photographie d'un détail d'une machine colorée de Patrice pit Hubert au Naïa museum ©Hisae illustrations

Le Naïa museum a été ainsi nommé en hommage à cette femme, Naïa. Au début du XXe siècle, celle dont on disait qu’elle ne vieillissait pas, vivait dans les ruines du château. Chamane des temps modernes, on lui attribuait le don d’ubiquité, celui de ne pas ressentir la douleur de la brûlure ou encore de lire l’avenir. Fille d’un rebouteux local, elle connaissait les plantes et leurs vertus sur le bout des doigts.

Certains disent qu’elle affabulait, d’autres affirment même que cette personnalité marginale et mystérieuse n’a jamais existé. Personnellement j’aime à croire qu’une telle personne a réellement vécu et je garde précieusement cette carte postale la représentant, que je trouve magnifique. 

Photographie de la cate postale représentant Naïa la sorcière de Rochefort en Terre ©Hisae illustrations

Nantes

Ma balade bretonne s’est terminée par une visite de Nantes et une grosse frustration de ne pas avoir pu entrer dans la cathédrale, actuellement en travaux après l’incendie de 2020. 

Qu’à cela ne tienne, les petites rues pavées du centre historique m’ont permis de retrouver le sourire, ainsi qu’un bref passage par le château des ducs de Bretagne avec sa grande cour où trône un très beau puits surmonté d’une très belle ferronnerie. 

Photographie d'une rue piétonne bordée de restaurants à Nantes
Photographie des détails de ferronnerie du puits situé dans la cour du château des ducs de Bretagne à Nantes ©Hisae illustrations

A dire vrai, ce n’est pas la visite de Nantes qui a clôturé mon séjour mais une note bien plus bretonne encore puisque j’ai participé à un Fest Noz. Pour l’occasion, on m’a appris à danser le Plinn, le Kas-a-Barh, le Laridé 8 temps, l’An-Dro, la Scottish, le Bal des paludiers… Mais, pour le coup, il faudra me croire sur parole car je n’ai pas de photo! 

Hisae