Cette année, j’ai passé quelques jours de vacances en Bretagne, en Loire-Atlantique plus précisément. J’y ai découvert des villages magnifiques, des endroits surprenants et j’en ai profité pour faire quelques aquarelles.
Je vous emmène? Allez c’est parti!
Ma balade a débuté à Clisson, dont je suis littéralement tombée amoureuse (premier coup de foudre de mes vacances). A l’ombre du château médiéval s’étend une charmante bourgade avec son petit pont de pierre qui enjambe la Sèvre. Outre son côté pittoresque on peut y déguster des sorbets qui sont à tomber!
Pour prendre de la hauteur, le mieux, si on ne monte pas jusqu’au château, est de se balader dans le domaine de la Garenne Lemot, classé aux Monuments historiques.
Le créateur de ce parc, un sculpteur du nom de François-Frédéric Lemot, le voyait comme un hommage aux paysages italiens. C’est une véritable réussite, à tel point que l’on dit que Clisson est un peu la Toscane de Loire-Atlantique!
Et quel meilleur endroit que l' »Italie » pour sortir ses pinceaux? Ni une ni deux, me voilà en train de croquer le parc à l’aquarelle!
Le vent breton m’a ensuite poussée plus à l’Ouest, près de l’Atlantique. Me voilà à Guérande, la ville du sel.
C’est beau, c’est médiéval (tout ce que j’aime!) mais c’est très touristique. Je n’aime pas la foule et j’avoue avoir été plus séduite par les façades fleuries des petites rues vides que par le centre historique littéralement pris d’assaut.
Impossible de de trouver un endroit tranquille pour peindre.
Mais ce n’est pas grave car, à quelques kilomètres de là, se trouve une petite ville plus calme…
Batz-sur-Mer. Avec son tout petit centre-ville située à deux pas de la mer, cette petite ville ne paie pas forcément de mine mais a beaucoup de charme. Moi qui suit une amoureuse invétérée des ruines, surtout si elle sont médiévales, j’ai été comblée avec celles de la chapelle Notre-Dame du mûrier.
C’est beau n’est-ce pas? Cette jolie chapelle gothique a été édifiée par les paludiers (les ouvriers des marais salants) à la fin du XVe siècle, à la suite d’une épidémie de peste. Malheureusement, peu de temps après, une violente tempête a fortement endommagé la toiture. Vu les frais de réparations, il a été décidé d’utiliser le reste du toit pour réparer celui de l’église Saint-Guénolé, située tout à côté. La chapelle Notre-Dame du mûrier est tombée petit à petit en ruines, pillée, ses pierres emportées une à une. Ce qu’il en reste est aujourd’hui protégé. Elle fait un excellent sujet de peinture, vous ne trouvez pas?
Avant d’attaquer la dernière partie du voyage, allons prendre une bonne bouffée d’air frais dans la joliment nommée forêt de Touffou.
Ancienne propriété des ducs de Bretagne, on peut notamment y voir, avant d’entrer sous les arbres bordés d’impressionnantes fougères, une mare aménagée il y a près de trente ans en prévision des risques d’incendie. Ce petit plan d’eau est aujourd’hui devenu un écosystème pour les grenouilles, crapauds et autres batraciens.
L’une des plus belles découvertes de mon séjour, et mon deuxième coup de foudre, se trouve dans le Morbihan: Rochefort-en-Terre. Bien que cette petite ville entièrement « dans son jus » soit tournée vers le tourisme, les façades sont tellement bien conservées ou travaillées que l’illusion de se promener en plein Moyen Âge est parfaite!
La beauté des façades et le fleurissement de la ville sont sans doute une réminiscence de la période où vivait Alfred Partridge Klots, un américain né en France et passionné d’art qui acheta les ruines du vieux château au début du XXe siècle. Désireux de faire connaître ce village, déjà fréquenté par les peintres, il organisa des concours de façades et fenêtres fleuries. Force est de constater que la tradition perdure: les façades sont magnifiques (et classées aux Monuments historiques) et plus fleuries les unes que les autres.
Dans les hauteurs de la ville, l’enceinte du château recèle des endroits incroyables et notamment le Naïa museum. Cet endroit, improbable au premier abord, expose des oeuvres fantastiques, futuristes, parfois effrayantes, qui font appel à un imaginaire puissant.
Le Naïa museum a été ainsi nommé en hommage à cette femme, Naïa. Au début du XXe siècle, celle dont on disait qu’elle ne vieillissait pas, vivait dans les ruines du château. Chamane des temps modernes, on lui attribuait le don d’ubiquité, celui de ne pas ressentir la douleur de la brûlure ou encore de lire l’avenir. Fille d’un rebouteux local, elle connaissait les plantes et leurs vertus sur le bout des doigts.
Certains disent qu’elle affabulait, d’autres affirment même que cette personnalité marginale et mystérieuse n’a jamais existé. Personnellement j’aime à croire qu’une telle personne a réellement vécu et je garde précieusement cette carte postale la représentant, que je trouve magnifique.
Ma balade bretonne s’est terminée par une visite de Nantes et une grosse frustration de ne pas avoir pu entrer dans la cathédrale, actuellement en travaux après l’incendie de 2020.
Qu’à cela ne tienne, les petites rues pavées du centre historique m’ont permis de retrouver le sourire, ainsi qu’un bref passage par le château des ducs de Bretagne avec sa grande cour où trône un très beau puits surmonté d’une très belle ferronnerie.
A dire vrai, ce n’est pas la visite de Nantes qui a clôturé mon séjour mais une note bien plus bretonne encore puisque j’ai participé à un Fest Noz. Pour l’occasion, on m’a appris à danser le Plinn, le Kas-a-Barh, le Laridé 8 temps, l’An-Dro, la Scottish, le Bal des paludiers… Mais, pour le coup, il faudra me croire sur parole car je n’ai pas de photo!
Hisae
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